Qu’est-ce que la biodiversité ?

La biodiversité est l’ensemble des espèces vivantes qui peuplent la planète : plantes, animaux, champignons, micro-organismes, mais aussi leur diversité génétique et tous les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Les humains en font donc aussi partie.

La préservation de la biodiversité est vitale, car les organismes qui la constituent participent aux grands cycles écologiques de l’air, du sol et de l’eau. Les prairies et les haies qui les entourent jouent un rôle clé dans le stockage de carbone, l’épuration des eaux, la biodiversité et la typicité des paysages français.

Les haies, prairies permanentes, talus, mares, bandes enherbées, etc., abritent une grande diversité d’organismes vivants, de toutes tailles, des plus visibles au plus microscopiques (mammifères, insectes, champignons, oiseaux…).

Elles sont appelés « zones de régulation écologique » ou « éléments agroécologiques » car ce sont des surfaces gérées de manière extensive, généralement sans pesticides et avec peu de fertilisation. Cette biodiversité est essentielle car elle intervient dans les cycles de l’eau, du carbone, de l’azote, etc. Pour les agriculteurs, ces zones semi-naturelles sont également utiles car elles abritent chauves-souris, oiseaux insectivores, carabes, et bien d’autres espèces qui se nourrissent des parasites des cultures et permet aux agriculteurs de réduire l’utilisation de pesticides sur les champs alentours.

Ces zones sont « semi-naturelles » mais cela ne signifie pas qu’elles ne sont pas entretenues : elles sont taillées,  fauchées, débroussaillées par les éleveurs qui cultivent les champs alentours et par leurs troupeaux qui pâturent les prairies, créant une biodiversité floristique spécifique.

Ces espaces semi-naturels appartiennent à la «trame verte » nationale : ils permettent aux espèces animales et végétales de se déplacer et d’interagir entre elles sur des surfaces suffisamment importantes et diversifiées. Par exemple, les lisières forêts/cultures ou prairies/cultures offrent des milieux variés aux espèces qui ont besoin de plusieurs écosystèmes pour se nourrir ou se reproduire.

Dans les zones d’élevage d’herbivores, qui couvrent environ un quart du territoire national et la moitié de la surface agricole, ces éléments de régulation écologique sont très présents et atteignent souvent 20% de la surface agricole utile.